
Paris, le lundi 13 janvier 2020 – L’Ordre des médecins
présentait ses vœux le 9 janvier dernier, en pleine tempête liée à
la publication d’un rapport au vitriol de la Cour des
comptes.
Rapport à charge
Aussi, devant les conseillers ordinaux, représentants
syndicaux et institutionnels, le Dr Patrick Bouet, patron de
l’Ordre, s’est évertué à contester les conclusions des sages de la
rue Cambon qu’il estime « à charge ».
Selon lui, la haute juridiction a même eu une attitude «
inacceptable » en ignorant délibérément les actions menées
pour « moderniser l'Ordre » : refonte du règlement de
trésorerie pour « encadrer strictement les régimes des
indemnités et des remboursements de frais » des élus,
instauration d'un dispositif contraignant de contrôle de la gestion
des conseils ordinaux…
Quant au traitement jugé trop laxiste des plaintes et
signalements des patients, le Dr Bouet réfute et salue « le
travail » des conseils départementaux et régionaux ordinaux qui
s'acquitteraient de cette tâche avec « abnégation ».
Le Dr Bouet a également annoncé ses grands chantiers pour 2020
avec la mise en place d'un groupe de travail pour «
clarifier et harmoniser » le traitement des signalements par
les conseils départementaux, d’une enquête pour mieux «
quantifier » le refus de soins discriminatoires et de
travaux qui étudieront la pertinence des maisons médicales de
garde.
L’Ordre entend également organiser une « vaste
consultation » qui doit aboutir à la création « de
dispositifs concrets ».
Un ordre « trop timoré ? »
Le Dr Bouet a enfin tenu à rappeler l’engagement de l’Ordre
sur deux dossiers polémiques récents : les pratiques douteuses du
site arrêtmaladie.fr et la polémique née des dérapages du forum «
Le divan des médecins ».
Mais la réponse de l’Ordre dans ces deux affaires est
considérée comme « très timorée » par le patron du SNJMG
(Syndicat national des jeunes médecins généralistes), le Dr Benoît
Blaes qui s’est invité à la cérémonie ordinale pour « présenter
ses désaveux » à l’Ordre, un happening filmé et diffusé sur les
réseaux sociaux.
En premier lieu, il reproche au CNOM son « inaction »
dans l’affaire de pédocriminalité qui met en cause un chirurgien,
soupçonné de plusieurs centaines d’agressions sexuelles.
F.H.