La prise en charge des sujets déments en fin de vie est rendue particulièrement difficile du fait de leur pathologie psychiatrique. Dans une étude japonaise, 252 patients non cancéreux dont 62 déments ont été suivis en hospitalisation à domicile jusqu’à leur décès (celui-ci était lié à une pneumonie ou à une mort subite chez la moitié des sujets déments). Les symptômes justifiant des soins palliatifs n’étaient présents que chez un tiers des patients déments (contre 80 % pour l’ensemble des sujets de l’étude) et 47 % en ont effectivement bénéficié. Mais les sujets déments sont incapables d’exprimer leurs souffrances et semblent moins symptomatiques en fin de vie, ce qui doit rendre particulièrement attentifs à leurs besoins en soins palliatifs.
Dr Odile Biechler