Cette étude a analysé la relation entre qualité du sommeil et déclin cognitif. Pour ce faire, 1 309 femmes âgées en moyenne de 82,3 ans ont été enrôlées dans un travail prospectif. Différents paramètres ont été évalués à l’entrée dans l’étude : index apnée-hypopnée, durée totale du sommeil, acrophase des rythmes circadiens…Cinq ans plus tard, des tests neuropsychologiques ont permis d’objectiver leur état cognitif. Il en ressort que les patientes présentant un index apnée/hypopnée supérieur ou égal à 15 évènements par heure ont un risque de démence augmenté de 2,33 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,28 à 4,25), comparativement à celles qui ne présentaient pas ces troubles. Les femmes ayant une acrophase retardée (> 1 DS par rapport à la moyenne) ont un risque de MCI et démence augmenté de 1,71 (IC95 de 1,16 à 4,87), et celles ayant un sommeil fragmenté ont des tests neuropsychologiques plus à risque d’altérations de la cognition (odds ratio [OR] = 2,37), de la fluence verbale (OR = 2,17) et du rappel verbal (OR = 1,83).
Dr Emmanuel Cuzin