M. D., 32 ans, Français d'origine camerounaise,
fait de fréquents séjours dans son pays d'origine. De ce fait il a
décidé de ne prendre aucune chimioprophylaxie antipaludique.
Il est retourné de son dernier voyage il y a cinq mois. Il consulte
pour les symptômes suivants évoluant depuis un mois : maux de tête,
sensations de fièvre avec quelques frissons et sueurs, perte de
poids et diminution de l'appétit, fatigue croissante.
A l'examen, le médecin généraliste constate une fièvre à 38°2 C,
peut-être une légère splénomégalie, un état d'abattement évident et
une perte de poids d'environ 5 kg ; rien d'autre.
Se préparant à effectuer un bilan sanguin, il hésite à prescrire un
frottis à la recherche d'hématozoaires puisque le retour date de
cinq mois, ce qui est a priori incompatible avec la survie normale
de P. falciparum. Le frottis est néanmoins fait, le médecin ne
souhaitant pas passer à côté d'une autre forme plasmodiale.
Résultats : formule sanguine « d'allure virale », avec 4% de
lymphocytes hyperbasophiles ; 55.000 plaquettes/mm3 ; VS 35/52 ;
présence de P. falciparum avec 2% d'hématies parasitées. Le
biologiste est formel : il s'agit bien de P. falciparum.
Un seul des examens suivants est susceptible d'apporter en urgence
la raison du caractère atypique de cet accès : lequel ?
A. Marqueurs des Epstein-Barr virus
B. Sérologie VIH
C. IgM hépatite A
D. Examen parasitologique des selles
E. Hémocultures
Une fièvre des quartiers chauds
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