Les semaines précédentes

Cette fois c’est la bonne ?

Nommée au gouvernement le 11 janvier dernier, Catherine Vautrin est déjà la quatrième personne à occuper le poste de ministre de la Santé depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron, après les éphémères Brigitte Bourguignon, François Braun et Aurélien Rousseau. De l’avis des syndicats, le ministère de la Santé a pourtant besoin de stabilité pour mener les réformes d’ampleur qui s’imposent pour sortir notre système de santé de l’ornière. Si la nomination de Catherine Vautrin n’a pas été accueillie avec un grand enthousiasme par les professionnels de santé, tous espèrent que la ministre est là pour durer.

L’ordonnance humanitaire de Médecins du monde

L’association humanitaire Médecins du monde lance sa nouvelle campagne d’affichage qui doit durer jusqu’en mars. Sélectionnée dans le cadre d’un concours, la campagne insiste sur les conséquences néfastes pour la santé de conditions de vie indignes et d’un environnement de travail toxique. Engagée sur le terrain de la santé environnementale depuis plus de dix ans, Médecins du Monde rappelle que plus d’un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles dans le monde, dont 20 000 en France. « A Médecins du monde, nous militons sans cesse pour un accès sans discrimination à un environnement de vie et de travail favorables à la santé » rappelle le Dr Florence Rigal, présidente de l’association.

Protéger ceux que le vaccin ne protège pas

Trois associations de patients (Renaloo pour les insuffisants rénaux, AIDES pour les séropositifs au VIH et ELLyE pour les personnes atteintes de lymphomes) organisent du 5 au 14 janvier une campagne pour inciter les Français à de nouveau porter un masque dans les espaces clos pour protéger les sujets les plus fragiles. Soutenues par le ministère de la Santé, ces associations rappellent que les immunodéprimés sont particulièrement sensibles à la Covid-19 et aux maladies hivernales, mais que la vaccination est peu ou pas efficace chez eux. Les trois associations ont notamment organisé une distribution gratuite de masques place de la République à Paris ce samedi. Selon un sondage, seulement 14 % des Français portent aujourd’hui un masque dans les transports en commun.

Dry January : le gouvernement s’abstient

Comme chaque année depuis 2020, Janvier rime avec sobriété, les Français étant invités à s’abstenir de consommer de l’alcool, ou du moins à réduire leur consommation, durant tout le mois de janvier. Un Dry January, ou défi de janvier, qui séduit de plus en plus de Français…mais pas le gouvernement. Au grand dam des addictologues, qui ont une nouvelle fois demandé en vain à l’exécutif il y a quelques semaines de soutenir cette initiative, l’Etat se contente depuis quatre ans d’une approbation zdiscrète, sans aucun financement. La faute notamment à l’influence des lobbys de l’alcool jusqu’au plus haut sommet de l’Etat.

Le retour d’un accessoire qu’on espérait démodé

Covid-19, bronchiolite, grippe, mycoplasma pneumoniae : la France fait face à des épidémies multiples ces dernières semaines. Débordés par la multiplication des patients et en manque de personnel ce qui ne devrait que s’aggraver en cette période de fêtes, de plus en plus d’hôpitaux décident de rendre de nouveau obligatoire le port du masque en leur sein, comme ici à l’hôpital de Tourcoing, pour les patients, visiteurs et personnels de santé.

Le Téléthon, plus seulement un vain espoir

Le Téléthon organisait ce week-end sa 37ème collecte de fonds et plus de 80 millions d’euros de promesses ont été collectés. Si pendant longtemps le Téléthon pouvait présenter un caractère frustrant en l’absence de thérapie efficace de maladies génétiques, tel n’est plus le cas, de plus en plus de patients atteints de maladies orphelines pouvant être traités grâce aux thérapies financées par le Téléthon. C’est le cas d’Ibrahima, jeune enfant de deux ans et demi et nouvelle « mascotte » du Téléthon, qui a pu guérir de l’amyotrophie spinale dont il était atteint grâce à une nouvelle thérapie financée par le Téléthon.

Mettre fin à l’épidémie de SIDA, un objectif désormais réaliste

40 ans après la découverte du VIH et alors que la journée mondiale de lutte contre le SIDA était organisée ce 1er décembre, l’Organisation des Nations Unies contre le SIDA (ONUSIDA) rappelle qu’il est possible de mettre fin à l’épidémie et ce malgré l’absence de vaccin. L’agence rappelle ainsi son objectif des trois seuils de 95 %, déjà atteints par cinq pays d’Afrique subsaharienne : 95 % de séropositifs dépistés, 95 % de personnes testés positives sous traitement antirétroviral et 95 % de patients avec une charge virale indétectable empêchant toute transmission.

Zola au temps des déserts médicaux

L’UFC que Choisir, association de défense des consommateurs, a lancé mardi dernier une nouvelle campagne d’ampleur sur les déserts médicaux. Outre une action symbolique devant le Conseil d’Etat, l’association appelle les Français à relayer sur les réseaux sociaux cette mise en accusation de l’Etat pour son inaction. Pour mettre fin à la désertification médicale, qui toucherait selon elle 83 % des Français, l’association demande en effet au gouvernement de mettre fin à la liberté d’installation des médecins libéraux. Une solution radicale rejetée par les praticiens et que l’exécutif se refuse à prendre.

Propre comme un colibri

Comme chaque année, la journée internationale des toilettes, qui a eu lieu ce dimanche, a pour objet de rappeler que l’accès de tous à des toilettes propres reliées à un système d’assainissement des eaux efficace est un enjeu de santé publique majeur et que des milliards d’individus de par le monde en sont encore privés, mettant leur santé en danger. Cette année, l’emblème de cette journée était le colibri (« hummingbird » en anglais). Une référence à une légende amérindienne dans laquelle un colibri s’était empressé de transporter quelques gouttes d’eau sans son petit bec pour aider à éteindre un incendie. Une fable qui nous doit nous rappeler que chacun peut contribuer, même de manière modeste, à améliorer les conditions de vie de l’humanité (voir aussi un de nos articles du jour de la rubrique pro § société)

Un gaz pas si hilarant

La consommation de protoxyde d’azote, plus connu des populations cibles sous le nom de gaz hilarant, est en augmentation ces dernières années chez les jeunes, 14 % des 18-24 ans indiquant en avoir déjà consommé au moins une fois. Une consommation trop importante peut provoquer des effets secondaires potentiellement graves (troubles de la sensibilité, de la marche, de la mémoire…) pouvant conduire au décès. Les agences régionales de Santé (ARS) d’Ile-de-France et des Hauts-de-Seine ont donc lancé une campagne de communication conjointe pour avertir les jeunes générations des dangers souvent méconnus de ce produit.

Faux produits miracles pour vraies arnaques

Une crème contre l’arthrose, une boisson amaigrissante et un jus qui guérit de la dépression : voici les trois « produits miracles » dont l’Inserm organise la promotion parodique depuis quelques semaines. Un distributeur de ces produits a été installé dans la gare Saint-Lazare afin de recueillir la réaction des passants. Ce dispositif a été filmé pour en tirer un spot publicitaire diffusé à la télévision et sur internet du 23 octobre au 23 novembre. L’objectif de l’Inserm : sensibiliser la population sur les dangers des vrais-faux produits miracles promus sur les réseaux sociaux, qui peuvent parfois se révéler dangereux pour la santé et plus généralement alerter le public sur les « fakes news » en santé.

A lire avec l’accent

Depuis le 17 octobre dernier, les sujets âgés de 65 ans et plus et les personnes à risque peuvent recevoir concomitamment le vaccin contre la grippe saisonnière et une dose de rappel de vaccin contre la Covid-19 (à condition que leur dernier vaccin ou infection remonte à plus de six mois). Après s’être surtout illustrée durant la pandémie par les frasques du Pr Didier Raoult, Marseille espère devenir la capitale de la vaccination. A travers sa campagne de promotion de la vaccination, l’Agence Régionale de Santé (ARS) du PACA rappelle donc qu’avec les vaccins, « on craint dégun », expression signifiant qu’un vrai marseillais ne craint personne…à condition donc d’être vacciné.

A quelques gouttes de la victoire

Trente-cinq ans après le lancement de l’initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), l’humanité n’a jamais été aussi proche du but. Seulement neuf cas de poliomyélite causé par le virus sauvage ont été recensés dans le monde ces 12 derniers mois, tous à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan. Une fois la souche sauvage éradiquée, restera à résoudre le problème épineux de la souche vaccinale : environ 500 cas de poliomyélite causés indirectement par le virus oral sont recensés chaque année dans le monde, presque exclusivement en Afrique subsaharienne.

Ne pas faire de vieux os

La journée de vendredi prochain marquera la 28ème édition de la journée mondiale de l’ostéoporose, organisée par la fondation internationale de l’ostéoporose (IOF). On estime que 200 millions de personnes souffrent d’ostéoporose dans le monde, dont 30 % des femmes ménopausées en Europe et en Amérique du Nord. La campagne de cette année sera axée sur la prévention et l’importance d’adopter « un mode de vie équilibrée incluant une activité sportive et une alimentation bénéfique à la solidité des os ».

Agrandir le royaume de la vie

L’Institut Pasteur organisait cette semaine la 17ème édition du « Pasteurdon », sa collecte de fonds annuel. « Sans vos dons, l’Institut Pasteur serait privé de plus d’un tiers de ses ressources » rappelle l’institut de recherche, qui gère 19 centres nationaux de référence à travers la France. A cet occasion, l’institut rappelle ses trois grands axes de recherche : la lutte contre les maladies infectieuses émergentes, la recherche sur les cancers et l’étude des maladies neurodégénératives. « Chercher c’est avancer ensemble, c’est agrandir sans cesse ce royaume fragile qu’est la vie » nous rappelle Erik Orsena, écrivain et ambassadeur de l’Institut Pasteur depuis 2016. 

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