Les recommandations de l’European LeukemiaNet

L’arrivée du premier inhibiteur de la tyrosine kinase Bcr-Abl en clinique a révolutionné le traitement de la LMC. Après plusieurs années d’essais cliniques et d’expérience, il est temps de faire le point sur les résultats remarquables obtenus, de définir les objectifs thérapeutiques à atteindre et de bien cerner les situations à risque de progression, qui doivent faire envisager un changement de traitement. Le réseau européen European LeukemiaNet a donc convoqué et réuni à Venise (8-9 mai 2006) un panel d’experts internationaux mondialement reconnus dans le domaine de la LMC. En découlent de nouvelles recommandations sur la prise en charge de la LMC en 2006 dont les grandes lignes sont exposées par le Dr Delphine Réa dans 4 articles.

Il en ressort que le traitement de première intention dans la LMC en phase chronique reste l’imatinib à 400 mg/jour sauf participation aux essais cliniques en cours. Les situations à risque de moins bonne réponse à l’imatinib avant traitement doivent être identifiées (Sokal élevé, délétion du dérivé 9, anomalies cytogénétiques additionnelles). Sous traitement, la surveillance hématologique, cytogénétique et moléculaire est fondamentale pour mesurer la qualité de la réponse (et donc les chances de survie sans progression) et pour identifier les situations nécessitant un changement de traitement : échec, progression, réponse suboptimale, apparition d’anomalies cytogénétiques additionnelles, apparition de mutations. Dans ces situations, les alternatives thérapeutiques possibles à choisir selon le contexte et le risque thérapeutique sont l’augmentation de dose d’imatinib, les nouveaux inhibiteurs de tyrosine kinase, l’imatinib en association à d’autres agents, ou l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH).

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