Un soutien de plus pour une loi « anti-fessée »

Paris, le mardi 20 novembre 2018 – En cette Journée internationale des droits des enfants et à l’occasion de la présentation d’un rapport sur le respect des droits fondamentaux des enfants de 0 à 6 ans, le Défenseur des droits, Jacques Toubon et le Défenseur des enfants, Geneviève Avenard ont apporté leur soutien à une proposition de loi qui sera examinée le 29 novembre prochain et qui prévoit l’interdiction des châtiments corporels, des brimades, des humiliations verbales et psychologiques envers les enfants.  

Ce texte porté par la députée MoDem Maud Petit comprend deux articles mais ne prévoit pas de sanction pénale. Le texte affirmera que les « enfants ont droit à une éducation sans violence » et que les parents « ne peuvent user de moyens d'humiliation que sont la violence physique et verbale, les punitions ou les châtiments corporels ou les souffrances morales ».

« Il faut voter une disposition qui dit que la fessée, la correction, la gifle, c'est une violence et c'est interdit comme toutes les formes de violences », a ainsi plaidé Jacques Toubon. Geneviève Avenard a elle assuré qu’une telle loi permettrait de « sensibiliser le public à une éducation bienveillante et positive, ainsi qu'aux conséquences des violences de tous ordres sur les enfants, qu'elles soient physiques ou psychologiques ».

Rappelons que plusieurs propositions de loi visant à interdire ce type de violences ont déjà été examinées par le Parlement et que la dernière, en 2016, a failli aboutir avant d’être retoquée par le Conseil constitutionnel.

Cette fois-ci outre les Défenseurs des droits et des enfants, plusieurs ministres ont appuyé cette nouvelle initiative parlementaire, notamment Agnès Buzyn.

F.H.

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Vos réactions (3)

  • Toubon versus tout mauvais

    Le 20 novembre 2018

    Un paradoxe politique de plus ; militant antifessée et défenseur de la procréation d'orphelins avec la PMA pour toutes avec deux mères et pas de père, il faut être déjanté.

    Le pompon juridique vient de sortir la parentalité non genrée.

    Dr Isabelle Gautier

  • Eloge de la claque sur les fesses

    Le 25 novembre 2018

    Etant le père d'une famille nombreuse avec des enfants "de caractère", j'enjoins ces messieurs dames à garder leur calme en toute circonstance avec plusieurs jeunes ados. Pour ma part, je ne pense pas qu'une raclée "à l'ancienne" soit le remède mais, parfois, une claque sur les fesses rappelle à l'ordre et reste salutaire. De même, suis-je pour le châtiment corporel tel qu'il est pratiqué à Singapour pour les petits délits des ados. Le puni s'en souvient, c'est rapide et si ça peut éviter la prison qui ne corrige rien et plombe son avenir.

    Dr Claude Krzisch

  • Anti-fessé

    Le 28 novembre 2018

    On trouve de moins en moins de personne avec le courage du Dr Claude Krzisch, lorsqu'il s'agit de la fessée. Toutes ces personnes anti-fessée sont soit des personnes qui ont été victimes de sévices corporels ou psychologiques (que personne ne cautionne), soit des personnes qui n'ont pas éduqué personnellement leurs enfants (à moins qu'ils n'en aient pas).

    Une éducation bienveillante et positive est toujours préférable lorsqu'elle peut être appliquée. Cependant, elle n'est pas toujours être suffisante. J'ai quelques cas d'éducations (trop) bienveillantes qui ont aboutit à des désastres.

    Dr Jean-Philippe Pau Saint-Martin

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