Le Projet de loi santé entérine la fin du numerus clausus et des ECNi
Paris, le vendredi 11 janvier 2019 - Les premières
informations qui ont filtré concernant le projet de loi «
relatif à l'organisation et à la transformation du système de
santé » qui va d’abord être examiné par le Conseil d’État avant
d’être discuté en conseil des ministres puis envoyé au Parlement
confirment la révolution annoncée pour les études en santé : la fin
du numerus clausus pour les filières de médecine, maïeutique,
odontologie, pharmacie (MMOP) et du concours d'accès en fin de
première année dès la rentrée 2020.
Ces formations seront désormais organisées en cycles qui
permettront « l’orientation progressive de l’étudiant vers la
filière la plus adaptée à ses connaissances, ses compétences et ses
aptitudes ainsi que l’organisation d’enseignements communs entre
plusieurs filières pour favoriser l’acquisition de pratiques
professionnelles partagées et coordonnées ». Avec la
suppression du numerus clausus, charge est désormais donnée à
chaque université de déterminer « les capacités d’accueil des
formations en deuxième et troisième année de premier cycle »
après avis conforme de l’agence régionale de santé (ARS) concernant
les objectifs d’admission en deuxième cycle (4e année)
préalablement fixés.
Plus de concours, mais une note minimale
L’article 2 de cet avant-projet de loi de santé entérine quant
à lui la réforme de l’accès au troisième cycle des études de
médecine (TCEM) avec la suppression des épreuves classantes
nationales informatisées (ECNi). L’admission pour les étudiants
ayant validé leur deuxième cycle sera désormais « subordonnée à
l'obtention d'une note minimale à des épreuves permettant d'établir
que l'étudiant a acquis les connaissances et compétences
suffisantes au regard des exigences de la formation de troisième
cycle ».
Pour chaque étudiant, l’affectation en internat par subdivision
territoriale et par spécialité sera fonction, non seulement de ses
résultats aux épreuves de contrôle des connaissances et des
compétences, mais également de son parcours de formation et de son
projet professionnel. Les modalités de répartition seront toutefois
toujours corrélées aux « capacités de formation et [aux] besoins
prévisionnels du système de santé en compétences médicales
spécialisées ». Concrètement, la fin des ECNi devrait
s’appliquer à compter de l'année universitaire 2021-2022.
Vouloir mettre une note minimale au dessus... a été retoqué de très nombreuses fois. les Universités qui se sont frotté à ce jeu ont été dans l'obligation d'intégrer tous les candidats qui avaient une note supérieure ou égale à 10/20.
Mal barrés.
Une fois de plus l'amateurisme de LREM va frapper !
Dr Didier Cugy
Note minimale
Le 14 janvier 2019
Je rebondis suite au commentaire précédent. Le problème, c'est qu'avec les 1ers ECN, il n'y avait pas de note minimale requise du tout. Nous avons vu débarquer des étudiants avec des notes inférieures à 5/20, voire très proches de 0/20. Je ne crois pas que ces étudiants aux notes très basses aient réussi à valider leurs études, tant ils posaient problème. Donc c'est très bien qu'il y ait une note minimale, même à 10/20.