Bonne nouvelle : la pollution aux particules fines a diminué de plus de 40 % depuis 2000 !
Paris, le mercredi 27 février 2019 – Les conditions
météorologiques exceptionnelles de ces derniers jours, et notamment
l’absence de vent et les « fortes amplitudes thermiques le matin
et le soir » pour reprendre l’explication de l’organisme
Airparif ont contribué à une augmentation de la concentration de
particules PM10 en Ile-de-France et dans
les régions proches. Cette hausse est notamment liée au trafic
routier et dans une moindre mesure, précise encore Airparif, à la
combustion du bois. Après des dépassements du "seuil d’information"
(50 µg/m3) depuis le 15 février, la
préfecture a pris « des mesures de réduction des émissions
concernant les industries, la circulation et l’utilisation du
chauffage au bois ». En dépit de ces dispositions et d’une plus
grande dispersion des polluants le week-end dernier, les
concentrations de PM10 ont continué à
dépasser le seuil d’information. Aussi, la circulation
différenciée, qui empêche les véhicules classés parmi les plus
polluants (CRIT’AIR 4 et 5 et non classés), a été décidée et
concerne l’Ile-de-France, mais aussi les Hauts-de-France. Cette
disposition ajoutée aux autres mesures doivent permettre « une
diminution attendue de 32 % des émissions d’oxydes d’azote (NOx),
25 % des particules PM10 et 30 % des
particules PM2.5 » affirme
Airparif.
Diminutions générales
L’adoption de ces mesures (qui comme souvent s’est accompagnée de
polémiques sur leur retard de mise en œuvre et de conflits entre
les autorités locales et l’État) témoigne de l’attention vigilante
des pouvoirs publics face aux méfaits de la pollution.
Il ne faudrait cependant pas qu’elles contribuent à conforter
l’idée selon laquelle nous sommes soumis à une pollution accrue. En
effet, les émissions de tous les polluants (dioxyde d’azote, oxydes
d’azote, monoxyde d’azote, fumées noires, particules
PM10 et PM2.5,
benzène, monoxyde de carbone et dioxyde de soufre) à l’exception de
celles d’ozone 3, ont toutes connu de très significatives
diminutions depuis le début des années quatre-vingt-dix ou 2000
(pour certains polluants les premières statistiques officielles
remontent au début du siècle). Ainsi, le Commissariat général au
développement durable (CGDD) avait publié en 2017 un bilan de la
qualité de l’air extérieur qui signalait que les émissions d’oxydes
d’azote ont diminué de 49 % entre 2000 et 2017, celles de
PM10 de 41 % et celles de
PM2.5 de 48 %.
La pollution du catastrophisme
Pourquoi dès lors, existe-t-il au sein de la population, le
sentiment d’une détérioration ? Les sondages régulièrement réalisés
sur ce sujet, notamment pour Airparif, mettent en évidence que
moins de 10 % de la population estime que la pollution
atmosphérique est aujourd’hui plus restreinte. Cette situation
s’explique par des "pics" apparents plus fréquents, pics liés aux
dépassements des seuils d’information et d’alerte. Or, ces derniers
ont été revus à la baisse en 2011, afin de renforcer encore la
vigilance de l’ensemble de la population. Cette évolution
réglementaire a automatiquement conduit à une augmentation du
nombre de pics, même si ces dernières années, à la faveur des
différentes mesures prises, on assiste à une raréfaction des
dépassements. On relèvera par exemple qu’en 2017, seules trois
agglomérations ont connu des dépassements d’émissions de particules
fines, contre 33 dix ans auparavant (et ce en dépit de
l’abaissement des seuils). Ainsi, on le voit, si la vigilance
marquée de ces dernières années a porté ses fruits, il ne serait
pas inutile pour lutter contre une autre forme de pollution qu’est
le catastrophisme de rappeler que la situation actuelle, en dépit
des pics ponctuels (et modérés car nous n’avons ces derniers jours
pas même dépassé le seuil d’alerte), est loin d’être alarmante et
comparable à des pays comme la Chine ou comme la ville de Londres à
l’époque du grand smog de Londres en décembre 1952.
Le matraquage incroyable dont nous sommes victimes dans les médias qui répètent en boucle qu'on va établir une circulation différenciée, qu'il faut acheter des véhicules électriques et prendre les transports en commun (pour ceux qui en ont...) ou son vélo occultent complètement la réalité des choses. Merci de l'avoir rappelé!
Dr Astrid Wilk
Par rapport au 19ème siècle
Le 01 mars 2019
On peut affirmer sans risque que toutes les pollutions atmosphériques sont beaucoup moins importantes: houillères, éclairage public au gaz, charbon et bois pour le chauffage résidentiel... sans parler de la pollution de l'eau et des rivières... mais c'était mieux avant.