
Lisbonne, le vendredi 5 février 2021 – Longtemps considéré
comme un des meilleurs élèves européens, le Portugal vit
actuellement une véritable hécatombe causée par le variant anglais.
En Inde, la Covid-19 est-elle en voie de disparition ?
Du paradis à l’enfer en à peine quelques semaines. Début
janvier, les Portugais menaient encore une vie pratiquement
normale, avec peu de restrictions sanitaires. Grâce à une réponse
énergique des autorités, le pays avait été relativement épargné par
la pandémie de Covid-19 et était considéré comme l’un des meilleurs
élèves de l’Europe. Les autorités s’étaient même permises de lâcher
du lest, ouvrant cafés et restaurants, pour permettre aux Portugais
de vivre des fêtes de fin d’année presque ordinaires. Un
relâchement que le Portugal regrette aujourd’hui, puisqu’il subit
depuis début janvier une accélération spectaculaire de
l’épidémie.
Le Portugal appelle l’Europe à l’aide
Les services hospitaliers sont totalement surchargés. Les
ambulances doivent faire la queue et attendre parfois plusieurs
heures pour faire entrer leurs patients à l’hôpital. Les médecins
et les infirmiers travaillent nuit et jour sans s’arrêter. Dans de
nombreux services de réanimation, on n’accepte plus les patients de
plus de 75 ans, par manque de place.
Le Portugal est désormais contraint d’appeler à l’aide ses
partenaires européens. L’Allemagne a été la première à répondre à
l’appel et a envoyé à Lisbonne des médecins militaires et du
matériel.
Les services funéraires également sont surchargés. Dans toutes
les grandes villes du pays, des morgues de fortune sont aménagés et
les crématoriums marchent à plein régime. Les cérémonies funéraires
sont réduites au strict minimum et bouclées en quelques
minutes.
La Covid-19 en voie de disparition en Inde ?
A l’autre bout du monde en Inde, la Covid-19 apparait comme en
voie de disparition. L’épidémie ne cesse de reculer depuis plus de
quatre mois et atteint désormais des niveaux extrêmement faibles :
seulement 12 000 contaminations et 120 morts par jour
comptabilisés, pour 1,3 milliards d’habitants. Ni la fête hindoue
de Divali en novembre dernier, ni les grandes manifestations de
fermiers qui troublent le pays depuis deux mois n’ont provoqué de
hausse des cas. Pourtant, à l’exception (dans certaines régions du
moins), du port du masque et de la fermeture des écoles, presque
toutes les mesures sanitaires ont été levées depuis l’été.
Quentin Haroche