
Paris, le vendredi 23 avril 2021 – Malgré une certaine
réticence initiale, le gouvernement a décidé de faire des autotests
le principal outil pour assurer la réussite du prochain
déconfinement.
Un énième revirement du gouvernement
L’autotest antigénique, aussi appelé ATAG, est, comme son nom
l’indique, un test antigénique par prélèvement nasal réalisé
directement par le patient et qui permet d’obtenir un résultat en
environ 15 minutes. Comme les masques ou les vaccinodromes avant
eux, les autotests ont d’abord été mal perçus par le gouvernement.
Le 21 mars dernier, le ministre de la santé Olivier Véran
expliquait ainsi que ces tests n’étaient « pas aussi simple
qu’on l’imagine » et pas suffisamment fiable, et qu’il valait
donc mieux privilégier les tests PCR et antigénique «
classique ».
Mais ces hésitations semblent désormais relever d’un passé
lointain. Les autotests sont ainsi disponibles en pharmacie depuis
le 12 avril dernier et le gouvernement a annoncé ce jeudi en avoir
commandé 64 millions pour les utiliser dans les établissements
scolaires. A terme, l’objectif est de pouvoir fournir un test par
semaine aux élèves et deux par semaine aux enseignants. Dès la
rentrée du 3 mai, les lycéens suivront un « atelier
d’informations et de formations » pour apprendre à utiliser les
autotests, d’abord à l’école sous la supervision des professeurs et
ensuite seul chez eux.
Les autotests massivement utilisés au Royaume-Uni et dans les pays germaniques
Sur ce domaine (comme sur d’autres), la France suit le chemin
tracé par plusieurs pays européens. Les autotests sont ainsi
utilisés massivement depuis plusieurs mois dans les écoles
britanniques, allemandes et autrichiennes.
Ainsi, outre-manche, depuis la réouverture des écoles le 8
mars dernier, tous les écoliers et tous les enseignants sont
invités à s’autotester au moins deux fois par semaine. Tous les
états utilisant l’autotest en milieu scolaire constatent un fort
taux d’adhésion des écoliers et de leurs parents. Plus récemment,
certains pays ont décidé de généraliser l’utilisation de l’autotest
à toute la population. Les Suisses et les Autrichiens reçoivent
ainsi cinq autotests gratuits par mois, les Britanniques deux par
semaine.
Nicolas Barbet