Depuis ce jeudi, les Français peuvent (enfin) sortir sans être obligé de porte un masque à l’extérieur. Une décision qui a également été étendue aux cours d’écoles où les enfants peuvent donc désormais s’amuser sans masque. Cependant, le port du masque dans les lieux publics fermés reste en vigueur, y compris donc pour les 11 millions d’écoliers, collégiens et lycéens. Ce jeudi, dans un communiqué conjoint, la société française de pédiatrie (SFP), l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) et le Conseil national de pédiatrie (CNPP) demandent au gouvernement de mettre fin à l’obligation pour les élèves des écoles primaires de porter le masque, en vigueur depuis octobre dernier.
Pour justifier leur position, les pédiatres signataires du communiqué s’appuient sur plusieurs données scientifiques. Tout d’abord, ils rappellent que, comme chacun le sait, les enfants sont très rarement touchés par les formes graves du Covid-19 (actuellement, seulement 25 enfants de moins de 10 ans porteurs du Covid-19 sont hospitalisés en France). Ensuite, ils avancent que les enfants sont également semble-t-il moins contaminés et moins vecteurs de la maladie que les adultes. Ainsi, seulement 0,17 % des tests salivaires réalisés chez les enfants sont positifs, contre 1,19 % chez les personnes asymptomatiques dans la population générale. « La place des jeunes enfants dans la dynamique de la pandémie étant minime dans ce contexte ».
Redonner le sourire aux enfants
Mais ce qui inquiète surtout les pédiatres, c’est la santé mentale et le confort des écoliers. Si les enfants ont été très peu touchés par les effets directs du Covid-19, ils ont en revanche été victimes des effets indirects de la pandémie, qui a eu impact fort sur leur santé mentale. Les auteurs du communiqué appellent ainsi les autorités à « épargner » les enfants de la « pénibilité de cette mesure devenue inutile alors que de fortes chaleurs sont attendues dans les prochaines semaines ». Pour les pédiatres, mettre fin à l’obligation du port du masque dans les écoles primaires constituerait un « message apaisant » en direction des enfants et de leur famille, qui permettrait de leur « redonner le sourire ».
Alors que l’épidémie de coronavirus recule partout en Europe, d’autres pays, comme le Royaume-Uni ou la Belgique, ont fait le choix d’autoriser les écoliers à ne plus porter le masque en intérieur. Tout au long de l’épidémie, les associations de pédiatres ont milité pour que les enfants, très peu touchés par la Covid-19, soient le plus possible épargnés par les conséquences néfastes des mesures sanitaires. Ils ont ainsi obtenu que le gouvernement maintienne les écoles ouvertes durant la deuxième vague, à l’inverse de nombres de nos voisins européens.
Nicolas Barbet
