Emmanuel Macron annonce une stratégie nationale de prise en charge de l’endométriose
Paris, le mercredi 12 janvier 2022 - C’est un coup de
projecteur inédit sur une maladie qui touche pourtant une femme sur
dix en France. Mardi 11 janvier, l’ensemble des réseaux sociaux à
la disposition de la Présidence de la République ont été utilisés
pour lancer une vaste campagne de sensibilisation sur
l’endométriose.
Tout d’abord, par la publication d’une première vidéo sur les
comptes Twitter, Facebook, Instagram et Tik Tok d’Emmanuel Macron,
relayant les témoignages de femmes, célèbres et anonymes, décrivant
les réalités qui se cachent derrière cette maladie. Puis, plus tard
dans la journée, c’est le chef de l’État lui-même qui s’est exprimé
dans une déclaration aux allures d’allocution solennelle.
« Ce n’est pas un problème de femmes. C’est un problème de
société »
A l’origine de cette campagne de sensibilisation, les
conclusions d’un rapport demandé par le ministre de la Santé
Olivier Véran et confié à à Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue et
députée européenne (La République en marche), qui se bat pour faire
mieux connaître cette maladie depuis des années.
« C’est un aboutissement et une grande journée pour moi et
pour toutes ces femmes qui ont connu des difficultés pour avoir un
enfant, qui ont perdu leur travail… », a-t-elle indiqué. Pour
ce rapport, elle a constitué des groupes de travail rassemblant
chercheurs, médecins, associations de patients. Les travaux avaient
été lancés en 2019 mais ont été ralentis par la crise
sanitaire.
L’intervention d’Emmanuel Macron est tout d’abord l’occasion de
mettre en lumière les insuffisances actuelles en matière de
diagnostic et de prise en charge d’une maladie encore souvent
méconnue. En moyenne, sept ans seraient nécessaires pour aboutir à
un diagnostic d’endométriose. Une affection souvent révélée à
l’occasion d’un diagnostic d’infertilité.
Lever le tabou et améliorer la prise en charge
Le gouvernement souhaite (comme bien souvent !) faire de la
France un pays en pointe sur le sujet.
L’enjeu de la stratégie est de « mieux comprendre cette
maladie et ses causes et trouver des thérapeutiques », a
indiqué Emmanuel Macron. Cela va notamment passer par le lancement
d’une vaste étude épidémiologique nationale, entre autres à partir
des cohortes déjà existantes, et la mise en place d’un incubateur
de recherche. Il est aussi prévu de former « une cohorte
française, voire européenne, de l’endométriose, qui scrutera la
fréquence, les facteurs et les conséquences de la maladie »,
selon le Président de la République. Il s’agira, notamment,
d’identifier mieux les causes, encore très mal connues, qui
associent des facteurs directement liés aux menstruations à des
facteurs génétiques et environnementaux.
L’exécutif souhaite aussi identifier précisément des filières
territoriales de soins pour mettre fin aux disparités territoriales
existant entre les régions en matière de diagnostic.
Une sensibilisation qui passe également par le développement d’un «
réflexe endométriose » par une sensibilisation des femmes «
à l’école, à l’université, à la maison, au bureau, et même, et
surtout, dirais-je, dans les milieux médicaux ».
Le flou du financement
Si la déclaration du Président de la République est
principalement axée autour de la question de la sensibilisation, la
question du financement des mesures reste encore floue.
D’après le Huffington Post, la Présidence de la République
ne souhaite pas donner le montant de l’enveloppe qui sera allouée à
ces centres d’excellence ni s’engager sur un calendrier précis. Le
comité de pilotage, qui doit bientôt être installé par Olivier
Véran prévoit d’établir un « cahier des charges national »
puis de donner les clefs aux ARS qui devront « lancer des appels
à projet dans les régions ».
La prise de posture de Mrs Macron et Véran relève de la pure démagogie en réponse à un lobbyisme s'acutisant en pré-électoral Désolé pour le responsable de cet article : Il aurait été honnête et rigoureux de mentionner l'actualité récente sur les "violences gynéco-obstétricales" et à fortiori sur le chapitre en cours "Pr E Darai à l'hopital Tenon" : l'endométriose n'était pas étrangère à notre collègue.
Procés d'Attention ? : Qui aurait imaginé une telle démarche présidentielle sur l'endométriose en 2020 ou 2021 ? Et la fibromyalgie alors (liste non exhaustive) ?
Les "filières territoriales de soins" doivent être mise en miroir de la médiatisation récente de la non observance de règles bien établies pour la cancérologie chirurgicale adulte.
La notion de registre, « une cohorte française, voire européenne, de l’endométriose, qui scrutera la fréquence, les facteurs et les conséquences de la maladie » ? : je reste rêveur pour un "incubateur" qui à fait la preuve de ses imperfections pendant la crise sanitaire en cours. L'IHU un phare ? Faiblesse de l'épidémiologie moléculaire nationale. La France est le seul pays membre permanent du conseil de Sécurité n'ayant eu aucune contribution effective à la recherche vaccinale Covid en 2020 , 2021 voir 2022.
Mais le but est probablement atteint : Noyer le poisson et le poison, l'effet d'annonce et les " comités Théodule " qui suivront (peut être), libérer la parole pour peu qu'il soit encore nécessaire de le faire dans le brouhaha national des corporatismes.