Hôpitaux : rallonge budgétaire et hausse de tarifs…à point nommé !

Paris, le lundi 21 mars 2022 – A quelques encablures du premier tour de la présidentielle, le gouvernement décide d’une rallonge budgétaire et d’une hausse des tarifs pour les hôpitaux…

Olivier Véran a ainsi annoncé une enveloppe complémentaire de 1,5 milliard d’euros « confirmant ainsi son engagement à soutenir les établissements dans le sillage de la crise sanitaire ».

Dans le détail,1,2 milliard d’euros sont dédiés à la compensation des conséquences financières de la crise sanitaire (renforts de personnel, déprogrammations etc.) et 290 millions d’euros pour financer la « stratégie de dépistage ». « Au total, ce seront près de 3 milliards d’euros qui auront été délégués en 2021 au titre des surcoûts COVID et qui permettent de compenser l’impact de l’épidémie sur les comptes des établissements » calcule le ministère.

Il rappelle également que « cet engagement en faveur des établissements de santé vient s’ajouter aux mesures engagées avant la crise pour restaurer les capacités financières des établissements dans le cadre du grand plan d’investissement hospitalier et médico-social ».

Ainsi, les établissements ont déjà récupéré 1,4 milliard d’euros de reprise de dette en marge du Ségur de la santé.

Cette somme a ainsi été versée en janvier 2022 aux 997 établissements. Ces reprises de dette doivent atteindre 6,5 milliards d’euros en 2029.

Dans le même temps le gouvernement a annoncé une hausse des tarifs pour tenir compte de l’inflation. Les « tarifs au périmètre du protocole seront de + 0,7 % pour les activités de médecine chirurgie obstétrique (MCO), soit plus du triple de l’évolution plancher prévue par le protocole signé avec les fédérations hospitalières, et de + 2,2 % pour l’hospitalisation à domicile (HAD), soit plus là encore plus que les + 1,5 % prévus par le même protocole ».

« Bientôt deux ans après le Ségur de la Santé, nous continuons de tenir les engagements pris devant les hospitaliers et les Français pour améliorer la situation de nos hôpitaux » a conclu Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé.

Certains considéreront que l’électoralisme est pavé de bonnes intentions…

F.H.

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Vos réactions (1)

  • Mort déprogrammée...?

    Le 27 mars 2022

    L'Hôpital était mourant. La horde de grands gestionnaires n'a pas varié d'un iota sa politique de "réduction des coûts, mutualisation de tous les moyens (alors qu'il n'y en a plus) et optimisation du fonctionnement des Services (traduisez fermeture des lits pérennes et hospitalisation de jour pour tous)".
    Les rallonges budgétaires empêcheront simplement les CHU et autres établissements publics d'une certaine taille de se mettre en faillite, mais nullement de rebondir ...le trou est trop grand! C'est tout le système qui est à revoir, avec retour du pouvoir aux Chefs de Service et arrêt des autorisations, commissions et réunions inutiles avec suppression des postes de contrôle tous azimuts, et embauche de soignants à un tarif convenable...pour les faire rester ou revenir dans une vraie atmosphère de travail.

    Dr Astrid Wilk

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