
Paris, le lundi 6 avril 2020 - On aurait pu croire les
officines épargnées par la baisse d’activité liée au Covid-19 : il
n’en est rien ! Ainsi, si au tout début du confinement les
pharmacies ont vu leur activité bondir, ils connaissent désormais
comme de très nombreuses entreprises françaises des difficultés
certaines.
Ainsi, le mardi 17 mars (au lendemain du discours du Président
annonçant le confinement) les factures transmises par les officines
à l’Assurance maladie ont atteint des niveaux records, le volume
des ventes de médicaments sur ordonnance atteignant plus de 3
millions le mardi 17 mars et 2,3 millions le mercredi
18.
Une majorité des officines connaît une baisse d’activité
Un sondage réalisé par l’USPO (Union des syndicats de
pharmaciens d’officine) auprès de 4000 de ses sympathisants
rapporte en effet que depuis le premier jour du confinement, 37%
des pharmaciens ont noté une baisse d’activité de 10 à 30%. Ils
sont près de 23% à constater une baisse de 30 à 50%.
Par ailleurs, le nombre de dispensations à domicile, pour les
personnes confinées qui ne peuvent se déplacer, est important
depuis le 18 mars : 38% des pharmaciens réalisent une à trois
dispensations de ce type par jour et 29% entre trois et six
quotidiennement.
Dans ce contexte, l’USPO demande que les pharmaciens soient
indemnisés pour les dispensations à domicile et que les officines
impactées par la crise bénéficient de compensations « spéciales
Covid-19 », comme cela a été décidé, par exemple, pour les
médecins de ville.
Gabriel Poteau