
Paris, le mardi 26 janvier 2021 - Hier soir, l’émission
Quotidien célébrait non sans malice le premier anniversaire d’une
déclaration d’Agnès Buzyn appelée à rester dans la postérité : «
nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas
d'épidémie, ce sont des choses qui sont d'ores et déjà programmées.
Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou
personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires
distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin
».
L’histoire a démontré que cette tranquille assurance n’était
qu’illusion.
Surtout, à l’époque, nul ne songeait à en douter, car
qui aurait pu penser que le masque (dont on nous avait assuré qu’il
ne servait à rien) entrerait dans notre quotidien au point de
devenir un outil indispensable à toute interaction sociale
?
Un an plus tard, l’arrivée du nouveau variant, qui fait
presque figure « d’épidémie dans l’épidémie » soulève la
nouvelle question suivante : si les Français croulent désormais
sous les masques, possèdent-ils pour autant les « bons »
masques ?
Obligatoires en Autriche, recours en France
Les Autrichiens ont troqué lundi leurs masques en tissu et
chirurgicaux pour des protections FFP2, désormais obligatoires pour
les plus de 14 ans dans les transports, les magasins, les lieux de
prestation de services et les cabinets médicaux.
La mise en place de cette nouvelle mesure, qui reste peu
répandue en Europe (mais qui pourrait s’imposer en Allemagne), ne
suscite pas de réel débat dans le pays, alors que "la régulation
fait en sorte que les masques soient vendus à prix coûtant"
(soit 59 centimes d'euros).
En France, au contraire, la controverse couve. Faut-il troquer
le masque chirurgical pour un masque FFP2 ?
A ce stade, Olivier Véran se retranche derrière l’avis du HCSP
: « le Haut Conseil de la Santé publique s’est prononcé sur
cette question et considère que les masques filtrants grand public
de catégorie 1, qui filtrent à plus de 90% les virus sont
suffisants et qu’il n’est pas nécessaire de migrer vers des masques
chirurgicaux ou FFP2 ».
D’autres cependant considèrent que l’État se doit de prendre
les mesures qui s’imposent pour contrer le plus efficacement la
circulation des virus et éviter ainsi l’adoption de dispositions
bien plus liberticides. Aussi, une requête en référé-liberté a été
déposée auprès du Conseil d’État par le cabinet Di Vizio, engagé
dans de très nombreuses procédures depuis le début de l’épidémie de
Covid-19 : au nom du « droit à la vie », une association de
victimes de la Covid-19 et un groupe de médecins, représentés par
le cabinet, plaident ainsi pour rendre obligatoire le masque FFP2
dans les transports et les commerces.
C.H.