
Paris, le vendredi 18 juin 2021 – Partie intégrante du pacte
de refondation des urgences lancée par l’ancienne ministre de la
santé, Agnès Buzyn, le service d’accès aux soins (SAS) est
expérimenté depuis janvier sur vingt-deux sites pilotes dans treize
régions. Il doit permettre de « répondre à la demande de soins
vitaux, urgents et non programmés de la population partout et à
toute heure, grâce à une chaîne de soins lisible et coordonnée
entre les acteurs de santé de l’hôpital et de la ville ». En
pratique, il permettrait la prise en charge des urgences par le
SAMU ou organisera des rendez-vous en ville idéalement dans les 24
h après l’appel.
Huit projets sont à ce jour « en fonctionnement » (SAS
Gironde, Vienne, Rhône, Isère, Loire-Atlantique, Moselle,
Haute-Garonne et deux en Seine maritime. Trois sont en train de se
monter (Nord, Somme, Savoie). Les vingt-deux projets doivent être
opérationnels d’ici la fin du troisième trimestre 2021, pour une
généralisation dès 2022.
A Metz, qui fait figure de vitrine des SAS, le Dr François
Braun, Président du syndicat SAMU-Urgences de France, rapporte au
journal Le Monde : « D’ores et déjà, nous atteignons 95 %
d’appels répondus après moins de trente secondes d’attente, contre
80 % à 85 % auparavant ». Il est désormais un défenseur ardent
de cette « porte d’entrée unique pour tout problème de santé
considéré par quelqu’un comme urgent ».
Incompatible avec le numéro unique des urgences ?
Reste néanmoins encore plusieurs points d’achoppement, en
particulier le montant de l’incitation financière qui sera alloué
aux médecins généralistes de ville qui participeront au SAS en
libérant des plages de rendez-vous dans leurs agendas. A ce sujet
les discussions avec les syndicats ont repris ce mois-ci.
Les SAS entrent également en collision avec les projets de
numéro unique qui regrouperaient « urgence santé », pompiers
et police.
Xavier Bataille