Un plaidoyer pour l’obligation vaccinale
Interview du Pr Alain Fischer, titulaire de la chaire de médecine expérimentale au Collège de France, membre de l’Académie des sciences, président de la concertation citoyenne sur la vaccination
Chapitres
A la tribune de l’Assemblée nationale, le Premier ministre a tranché, onze vaccins seront rendus obligatoires pour les enfants de moins de deux ans en janvier 2018. Cette décision s’inspire directement des conclusions de la concertation citoyenne sur la vaccination qui s’était tenue l’an passé.
Pour mieux comprendre cette future législation, qui, pour certains, ne fera qu’augmenter une défiance grandissante, le JIM a interrogé celui qui avait présidé cette conférence, le Pr Alain Fischer.
Ce pionnier des thérapies géniques, membre des institutions les plus prestigieuses de l’université française a ainsi accepté de nous donner son éclairage sur l’élargissement de l’obligation vaccinale.
Il a aussi réagi aux accusations de conflits d’intérêts et au récent arrêt de la Cour de justice de l’Union Européenne, suivant en cela l’avis de la Cour de cassation qui a considéré « que les vaccins pourront être considérés comme responsables de maladies même en l’absence de preuves scientifiques claires ». Notre entretien a été aussi l’occasion pour lui de donner sa position vis-à-vis de l’immunisation anti-HPV et sur une éventuelle obligation vaccinale antigrippale pour les professionnels de santé. Il a enfin tracé les contours de ce qui devrait être, selon lui, un plan national pour redonner confiance à la population en la vaccination.
Frédéric Haroche