Paris, le jeudi 30 décembre 2021 – A la fois plus contagieux
et moins pathogène, le variant Omicron balaye nos certitudes sur la
Covid-19.
Après près de deux ans à vivre avec lui, les scientifiques (et les
Français en général) pensaient commencer à connaitre ce bon vieux
Covid-19. Connaitre sa contagiosité, sa virulence et ainsi pouvoir
prédire, avec plus ou moins de réussite, comment aller évoluer le
nombre de contaminations et d’hospitalisations en fonction des flux
et des reflux de l’épidémie. Mais l’arrivée d’Omicron, qui a
conquis la planète en seulement quelques semaines en ce mois de
décembre, a rebattu les cartes. On ne peut plus vraiment réfléchir
avec Omicron comme on le faisait avec Alpha ou Delta. « Ce n’est
plus la même maladie » résume John Bell, professeur de médecine
à la prestigieuse université d’Oxford au Royaume-Uni.
Les tests antigéniques pris en défaut ?
Principale particularité d’Omicron, sa très forte
contagiosité. Le nouveau variant détecté en Afrique du Sud il y a
un peu plus d’un mois serait deux à trois fois plus contagieux que
le variant Delta, qui était majoritaire en Europe depuis le début
de l’été. Les contaminations explosent pour atteindre des chiffres
inégalés depuis le début de l’épidémie : 208 000
contaminations ont été détectés en 24h en France ce mercredi. A
Paris, le taux d’incidence est de 2 008 cas pour 100 000 habitants
(pour rappel, le seuil d’alerte est toujours fixé à…50 cas). La
France est loin d’être un cas isolé, l’épidémie progressant
rapidement partout en Europe : 180 000 cas au Royaume-Uni, 100 000
en Espagne, 27 000 au Portugal…
Aussi impressionnant que soient ces chiffres, ils pourraient être
sous-estimés et ne pas nous refléter la réalité de l’épidémie. Car,
selon une étude menée par l’université John Hopkins de Baltimore et
confirmée par la Food and Drug Administration (FDA), les
tests antigéniques seraient moins sensibles avec le variant
Omicron, ce qui augmenterait la part de faux négatif. Les autorités
américaines ont donc annoncé qu’elles allaient passer en revue tous
les tests de dépistage rapide utilisés aux États-Unis afin de ne
conserver que ceux qui parviennent à détecter efficacement Omicron.
La plus forte contagiosité d’Omicron pose également le problème de
la possibilité de poursuivre le contact tracing et de la pertinence
des règles d’isolement actuels. Plusieurs pays ont déjà diminué la
durée d’isolement des personnes contaminées et la France devrait
sauter le pas ce dimanche (ce qui est jugé tard par nombre
d’observateurs).
L’Institut Pasteur perdu dans ses projections
Plus contagieux, le variant Omicron est également semble-t-il
moins pathogène et la vague actuelle de contaminations pourrait
donc n’avoir qu’un impact limité sur les hospitalisations et la
mortalité. Les premières données venues du Royaume-Uni, qui semble
avoir une à deux semaines d’avance sur la France, sont plutôt
encourageantes. « Ce n’est rien comparé aux vagues
précédentes » résume un anesthésiste londonien. Alors que les
contaminations sont 2,5 fois plus importante que lors de la vague
meurtrière de janvier, les hospitalisations sont 3,5 fois moindre.
De plus, 30 % des personnes hospitalisés avec un test positif le
sont pour une autre pathologie. « Beaucoup de malades qui vont à
l’hôpital ont le Covid, mais n’y sont pas à cause du Covid »
explique un responsable du NHS.
L’incertitude créée par le variant Omicron se ressent dans les
projections de l’Institut Pasteur. Ce mercredi, l’organisme a
publié ces nouvelles simulations sur la vague actuelle. L’Institut
ayant été souvent pris en défaut lors des précédentes poussées
épidémiques, il a cette fois élaboré plusieurs scénarios
différents, selon que qu’Omicron est plus ou moins contagieux ou
pathogène. Il en ressort une certaine confusion avec des
fourchettes extrêmement larges : le pic des contaminations serait
compris 280 000 et 550 000 cas quotidiens, celui des
hospitalisations entre 1 400 et 5 000 quotidiennes. On en arrive
donc à une conclusion assez évidente, qui ne nécessitait sans doute
pas tant de calcul : la vague Omicron sera soit anecdotique, soit
catastrophique.
Le variant Omicron est partout. Cela n'a donc plus de sens de s'épuiser à tester; c'est un énorme gaspillage de ressources médicales en personnel et argent et cela ne sert plus qu'à alimenter les statistiques, les prévionnistes devant leur boule de cristal et à maintenir l'angoisse dans la population. Si vous êtes malade, il est presque évident que vous avez le Covid et donc restez chez vous jusqu'à la fin des symptômes (comme on le fait pour une grippe) et puis c'est tout ! Il n'y a vraiment plus aucun intérêt médical à tester les gens (même symptomatiques) ni à tenter de dépister les cas contacts.
Dr Cécile Grandin
Confusion
Le 30 décembre 2021
N'y a t'il pas confusion entre 1) taux d'incidence = nombre de cas diagnostiqués par un médecin, chiffre qui est utilisé par le réseau sentinelle pour mesurer les épidémies, et 2) nombre de personnes testées positives dont certaines ne sont pas malades ? Confondre les 2 chiffres pour un journaliste non scientifique peut s'expliquer par un manque de connaissance. Confondre les 2 chiffres pour le gouvernement s'explique t il au motif que le nombre de personnes testées positives est beaucoup plus élevé et fait davantage peur à la population? Mais pour un journaliste médical mélanger les 2 s'explique mal.
Anne Levry (pharmacien)
Omicron
Le 31 décembre 2021
Cette nouvelle mutation du virus est plutôt favorable très contagieux peut-être mais très peu pathogène pourvu qu’il reste il ne sera pas remplacé par un autre beaucoup plus agressif. Que le gouvernement arrête de se masturber.