
Washington, le lundi 5 juillet 2021 – A l’occasion du jour de
l’Indépendance, le président américain Joe Biden a célébré le
succès de la campagne de vaccination et le recul de l’épidémie mais
a averti les Américains que la guerre contre la Covid-19 n’était
pas encore gagnée.
245 ans après s’être libéré du joug anglais, les États-Unis
s’apprêtent à devenir indépendant de la Covid-19. C’est en
substance ce qu’a déclaré le président américain Joe Biden à la
Maison-Blanche ce dimanche, alors que les Américains célébraient
leur fête nationale. Comme le veut la tradition, nombre d’entre eux
se sont réunis en famille et entre amis pour un barbecue et un feu
d’artifice.
La vaccination, « un acte patriotique » selon Joe Biden
« Nous n’avons jamais été aussi proches de déclarer notre
indépendance face au virus » a déclaré filant la métaphore le
président américain, qui a également souligné l’importante reprise
économique du pays (7 % de croissance annoncée pour 2021). Mais le
leader démocrate, connu pour sa modération, a également tenu à
rappeler à ses concitoyens que la guerre n’était pas encore gagnée
et qu’une nouvelle vague était possible. Il a ainsi appelé ses
concitoyens à se faire vacciner, « l’acte le plus patriotique
qui soit ».
Tout comme les pays européens, les États-Unis font en effet
face à deux menaces.
Une Amérique coupée en deux ?
Seconde menace, le fameux plafond de verre vaccinal. Les
États-Unis affichent certes une couverture vaccinale très
importante, puisque 54,5 % des Américains ont reçu au moins une
dose et 47 % les deux doses. Mais le nombre d’injections
quotidiennes est en forte baisse : de plus de 3 millions par jour à
la mi-avril, le pays est passé à environ 650 000 vaccinations par
jour. Aucune des nombreuses incitations mises en place dans les
différents États américains pour pousser la population à se faire
vacciner n’a porté ses fruits. L’objectif symbolique fixé par le
président Biden de 70 % d’adultes vaccinés le 4 juillet n’a
pas été atteint.
Quentin Haroche