
Paris, le vendredi 14 juin 2019 – Agnès Buzyn a inauguré
aujourd’hui la première réunion de la mission nationale sur les
urgences, dont elle avait annoncé le déploiement la semaine
dernière.
Une cinquantaine de participants ont été conviés : les cinq
principaux syndicats des hôpitaux publics (CGT, FO, CFDT, SUD,
Unsa), les trois grandes fédérations d’établissements (FHF, FHP,
Fehap), l’Ordre des médecins et celui des infirmiers, mais aussi
l’AMUF et deux membres du collectif Inter-urgences. Tout en prenant
part aux discussions, ce dernier a indiqué que le mouvement, qui
touche désormais 101 services d’urgences, se
poursuivait.
Agnès Buzyn pour sa part est soutenue, pour cette mission
périlleuse, par le député LREM et médecin urgentiste Thomas Mesnier
et par le Pr Pierre Carli, président du Conseil national de
l’urgence hospitalière et patron du SAMU de Paris.
Des urgences « totalement inadaptées à la population »
« L’idée est de chercher ensemble des solutions pour
améliorer le fonctionnement des urgences, parce qu’on voit bien
qu’elles sont totalement inadaptées aux besoins de la
population » a indiqué Agnès Buzyn, pour donner le ton, dans la
nuit de mercredi à jeudi lors d’une visite impromptue aux urgences
de l’hôpital Saint-Antoine.
Une visite d’ailleurs pas si surprise, puisque contrairement à
ce qui avait été avancé, une partie de la presse avait bien été
conviée, en l’occurrence une équipe du Parisien qui a pu, 24 heures
après, rapporter les « échanges vifs et directs entre Agnès
Buzyn et des soignants en grève » et vanter « une rencontre
surprise que nous avons pu suivre en exclusivité » (sic).
Au-delà de cette incursion sur le terrain, la semaine
dernière, Agnès Buzyn avait déjà tenté de désamorcer la crise en
promettant une « stratégie d’ensemble » incluant notamment
l’augmentation de primes et des crédits pour les travaux
nécessaires. Des mesures jugées « insuffisantes » par les
grévistes qui vont tenter d’imposer leur agenda.
Ainsi, sans nul doute, les questions d’augmentation des
effectifs, de nombre de lits d’hospitalisation et de salaires
seront évoquées, si ce n’est aujourd’hui en tout cas rapidement,
d’autant que le ministre l’a promis : « tout ce qui va m’être
proposé va être mis en œuvre. J’attends des propositions et de la
créativité ».
F.H.