
C’est à quelques encablures du Cook County Hospital, rendu célèbre dans le monde entier par la série Urgence, que la fine fleur de la cardiologie internationale s’est réunie pour sa Grand Messe annuelle, la session scientifique de l’American Heart Association.
Le cru 2006, n’aura pas été marqué par des avancées thérapeutiques décisives, mais plutôt par des reculs ou des interrogations dans de nombreux domaines. Ainsi, les indications à une re-perfusion tardive ont-elles été revues à la baisse avec l’étude OAT, comme les critères de pose d’un défibrillateur implantable. Et, malgré quelques progrès, la thérapie cellulaire de l’infarctus n’a pas accompli de véritable bond en avant. Surtout, le doute s’est confirmé sur la sécurité à long terme des stents bio-actifs au point que certains se demandent si, avec ces nouveaux dispositifs nous n’avons pas troqué une pathologie fréquente (mais somme toute curable), la re-sténose, pour un risque majeur, celui de la thrombose coronarienne.
Mais ne boudons pas notre plaisir et, sur les traces de Tintin à Chicago, suivons nos envoyés spéciaux qui ont sélectionné pour vous quelques communications saillantes parmi les milliers qui y ont été présentées cette semaine.