Vaccination obligatoire des soignants : l’heure de vérité

Paris, le mercredi 15 septembre 2021 – Derrière la confiance affichée quant à la très faible proportion de personnels soumis à partir d’aujourd’hui à une obligation de primovaccination contre la Covid qui ne la satisferont pas ce 15 septembre, ce jour J est vécue avec une réelle tension par les directions hospitalières et d’Établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD). À l’image de cette ambivalence, les discours oscillent entre fermeté et conciliation. La première attitude est même érigée en stratégie par la nouvelle présidente de l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France, Amélie Verdier qui explique : « On espère que ceux qui hésitent encore seront convaincus par la fermeté affichée ». Cette fermeté s’est illustrée par les premières sanctions en ce début septembre, visant des personnels refusant de se soumettre à l’obligation de présenter un passe sanitaire. Les premières lettres recommandées pour non-vaccination ont par ailleurs été reçues dès aujourd’hui. S’ajoutant aux multiples mails de relance et d’incitation de ces derniers jours, certains personnels n’hésitent pas à parler d’une forme de « harcèlement ».

Coopération et réflexion

Cependant, à l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP), on a également voulu se concentrer sur les notions de coopération et de responsabilité. « Nous devons ensemble faire de cette date du 15 septembre, non pas une contrainte imposée, mais une date qui marque une étape supplémentaire dans notre engagement collectif contre le Covid », a ainsi publié sur Twitter le patron de l’AP-HP, Martin-Hirsch. De son côté, la déléguée générale du SYNERPA (Syndicat national des établissements pour personnes âgées) a plaidé pour que soit accordé aux derniers salariés non encore vaccinés. Un dernier délai de réflexion de « deux ou trois jours » via l’utilisation de jours de congés.

De quelques centaines à quelques milliers de réfractaires à l’hôpital

Au-delà des déclarations, une incertitude demeurait encore ce matin quant à la proportion de personnes n’ayant reçu aucune injection d’un vaccin contre la Covid et soumises à l’obligation vaccinale prévue par la loi du 6 août 2021. De l’avis de tous, les derniers chiffres publiés le 7 septembre par Santé publique France (88,6 % de primo-vaccinés en établissements de santé, 88,1 % en EHPAD et 93,9 % en libéral) sont largement dépassés. Vaccination de dernière minute, congés et volonté de transmettre son attestation au dernier moment ont en effet probablement eu, en quelques jours, une influence considérable sur ces taux. La ministre de la transformation et de la fonction publique, Amélie de Monchalin affirmait ainsi lundi : « Les derniers chiffres qu’on a eus, c’est que plus de 95 %, 96 % des fonctionnaires agents publics des hôpitaux sont aujourd’hui avec une première dose, que les 3-4 % restants avaient l’intention de se faire vacciner, qu’il reste peut-être 1 % d’agents dans les hôpitaux qui ne souhaitent pas se faire vacciner », a-t-elle déclaré. Ces taux sont comparables à ceux avancés par le patron de l’AP-HP Martin-Hirsch et varient également peu dans les grands CHU français. Au total, le patron de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux prédit : « on trouvera évidemment quelques centaines ou quelques milliers de réfractaires » (sur un million d’agents hospitaliers). Du côté du SYNERPA, on avance : « Rapporté aux 300 000 à 350 000 salariés du secteur, on peut s'attendre à environ 3 000 contrats de travail suspendus dans les prochains jours ».

Deux impératifs à concilier : respect de l’obligation et continuité des soins

Bien sûr, les syndicats sont bien moins optimistes. Cependant, les faibles mobilisations aux appels à manifester hier dans l’hexagone ne suggèrent pas une fronde d’ampleur, d’autant plus que l’on pouvait compter au sein des défilés des personnels vaccinés mais voulant témoigner leur opposition au principe de l’obligation. Néanmoins, compte tenu des problèmes d’effectifs qui touchent chroniquement la plupart des établissements, ils mettent en garde : « Même s’il reste une infime partie de réfractaires, sans eux, nous n’arriverons plus à faire fonctionner l’hôpital », explique (exagérément alarmiste) dans Le Monde, Christophe Prudhomme, de la CGT Santé. Or, même si la FHF refuse que quelques cas particuliers soient « instrumentalisés », dans quelques hôpitaux, l’inquiétude est réelle. « Cela peut être très compliqué de remplacer certains soignants, car nous sommes déjà dans un contexte de tension sur les effectifs, avec un absentéisme un peu plus fort que l’an dernier », reconnaît ainsi François René-Pruvot, président de la Conférence des présidents de commissions médicales d’établissement des centres hospitaliers universitaires (CME-CHU).  Aussi, même si les établissements sont tenus d’effectuer les contrôles et de suspendre les personnels non vaccinés, dans certains cas, la nécessité de concilier impératif de continuité des soins et respect de l’obligation vaccinale pourrait entraîner quelques douloureux cas de conscience. L’épreuve pourrait être plus importante et plus fréquente encore dans les EHPAD.

Toujours la pédagogie aux Antilles

Comme souvent, des disparités locales importantes existent. Concernant les EHPAD, l’inquiétude est ainsi par exemple la plus forte en Savoie et Haute-Savoie. En métropole, les Bouches-du-Rhône s’attendaient également à rencontrer plus de difficultés que sur le reste du territoire. Dans quelques unités, des lits sont ainsi restés fermés après la fin de la période estivale, afin d’éviter de devoir les fermer en catastrophe. Mais plus encore, c’est en Martinique et en Guadeloupe où le taux de vaccination chez les agents hospitaliers n’est guère plus élevé que dans la population générale (autour de 30 %) que la frayeur est la plus importante. Hier, soir, in extremis, après deux jours de fébrilité quant à la date d’entrée en vigueur de la loi dans ces territoires après les déclarations ambiguës d’Olivier Véran en août sur ce point, l’Agence régionale de Santé a précisé qu’elle serait appliquée « progressivement » en Guadeloupe et en Martinique, mais immédiatement à Saint-Barthélemy et Saint-Martin où la situation sanitaire est aujourd’hui meilleure. Ainsi, les phases de contrôle seront lancées parallèlement à l’allègement des mesures de freinage de l’épidémie, tandis qu’au moins jusqu’à la mi-octobre, la priorité sera donnée à la pédagogie.

Aurélie Haroche

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Vos réactions (12)

  • Vaccinez-vous ou partez

    Le 16 septembre 2021

    Chaque soignant est responsable de ses patients (et de ses collègues, et de son établissement) : concept du bien être au travail) : une personne non vaccinée risque 8 fois plus (au moins ...) d'être porteuse du virus et de contaminer l'environnement par ses aérosols expirés(en dépit du masque), ses collègues et ses patients plus directement.
    C'est une perte de chance pour tout son environnement et en milieu hospitalier c'est inacceptable.

    C'est un risque que je refuse de faire prendre à ma collectivité (patients et collègues) et même si nous l'acceptions (on parle de délai, de tolérance, de report) je me sentirais mal à l'aise : voir un de ces réfractaires au contact de mes patients ne correspond pas à mon "bien être" personnel au travail.
    Le temps n'est plus à la pédagogie.
    Soignants non vaccinés prenez vos responsabilités : vaccinez-vous ou partez.
    Responsables des soignants prenez vos responsabilités : le temps n'est plus à la pédagogie (et d'ailleurs laquelle ? on a tout dit, le spectacle des hôpitaux caribéens est éloquent) mais aux sanctions radicales.

    Dr F.Chassaing

  • Immunité acquise post infectieuse des soignants

    Le 16 septembre 2021

    Dommage que l'immunité acquise par exposition au virus - un tiers des personnels soignants - ne soit pas prise en compte sous prétexte qu'il en est fait de même aux USA.

    JP Moreau (biologiste en retraite)

  • Obligation vaccinale: une posture politique

    Le 16 septembre 2021

    Confusion de chiffres, Dr Chassaing. Un non-vacciné a 8 fois plus de risques d'être hospitalisé qu'un non-vacciné mais il est juste un peu plus contaminant qu'un vacciné, ceci en l'absence de gestes barrières.
    Un soignant correctement masqué qui respecte les gestes barrières est infiniment moins contaminant qu'un vacciné qui les délaisse.
    Depuis que l'on sait que les vaccins actuels n'empêchent pas la transmission du virus (ce qui se passe en Israël et en Angleterre nous le confirme tous les jours), l'obligation vaccinale ressemble plus à une posture politique qu'à une réelle nécessité.

    Dr Jean-Jacques Perret

  • Réponse à "Vaccinez-vous ou partez"

    Le 16 septembre 2021

    Quelle manque de reconnaissance vis-à-vis de tous les soignants qui ont combattu en mars et en avril 2020 et qui se sont infectés eux et leur familles !
    Les vaccins obligatoires dans les hôpitaux devraient d'abord protéger les soignants, car une maladie aéroporté arrive par les malades qui nécessite des soins. Le virus est dans les aérosols expirés. Bien évidemment que le masque diminue la charge virale contaminante et il est le premier geste barrière efficace, autrement tous les réanimateurs seraient morts lors de la première vague. Les nouveaux vaccins ne vous protègent pas d'une contamination alors que l'immunité naturelle si.
    Dans mon service 100% des soignants non vaccinés à ce jour ont été malades de la Covid et ont une immunité à ce jour satisfaisante. Nous savons maintenant que l'immunité naturelle est là au bout de presque 2 ans.
    Pourquoi ne tenons nous pas compte de l'immunité naturelle ?
    Cette obligation de marcher au pas cadencé me rappelle l'époque pas si lointaine de Ceausescu où l'on finissait au goulag pour oser la différence...n'admettre aucun point de vue différent du discours officiel est d'abord antiscientifique car la science avance par le doute et non pas la certitude. La vérité scientifique peut varier avec le temps mais la liberté jamais !

    Dr D. Babici
    PH, vaccinée non militante

  • La question de la primo-infection (remarques au Dr Babici)

    Le 18 septembre 2021

    La contribution des soignants aux soins est une évidence non discutée puisque lapallissade . Son coût humain mérite d'être rappelé tout comme la frustration attenante .
    La contribution des soignants à la recherche clinique pré-per et post vaccinale est tout aussi effective mais plus rarement évoquée . Une population cependant biaisante , peu représentative de la vie réelle

    Il est peu discutable que la primo-infection est , pour longtemps , le seul vaccin vivant non atténué sans adjuvant dont la tolérance comme l'éfficacité* ont été testés sur la (trop) grande échelle de la vie réelle chez l'adulte comme chez l'enfant : La rareté des ré-infections pré-vaccinale nous le rappelait**
    *Wang Z et coll . Naturally enhanced neutralizing breadth against SARS-CoV-2 one year after infection. Nature. 2021 Jun14 Jul;595(7867):426-431. doi: 10.1038/s41586-021-03696-9
    *Gallais F et coll . Anti-SARS-CoV-2 Antibodies Persist for up to 13 Months and Reduce Risk of Reinfection . EBioMedicine 2021 Vol71, 103561, Sept01 doi.org/10.1016/j.ebiom.2021.103561
    **Vitale J et coll . Assessment of SARS-CoV-2 Reinfection 1 Year After Primary Infection in a Population in Lombardy, Italy. JAMA Intern Med. 2021 May28 ; e212959. doi: 10.1001/jamainternmed.2021.2959

    Les acquis précoces* et concordants sur les bienfaits de l'immunité post-infectieuse n'ont pas permis de dégager (comme je le surligne depuis mai 2020) de statut particulier pour des primo-infectés placardisés comme tous , au titre d'un égalitarisme forcené qui ne s'applique plus à la vaccination
    *Kellam P et coll . The dynamics of humoral immune responses following SARS-CoV-2 infection and the potential for reinfection. J Gen Virol. 2020 Ap19 Aug;101(8):791-797 doi: 10.1099/jgv.0.001439

    Dire que " nous ne tenons pas compte de l'immunité naturelle" est FAUX :
    La stratégie nationale précoce du MONODOSE chez le primo-infecté immunocompétent à été proposée (HAS) trés tot , sans le moindre argumentaire solide , dés le 11/2/2021 : A l'encontre de toutes les recommandations alors

    Elle a été confortée depuis sur la base du concept d'immunité HYBRIQUE* , post infecteuse ET post vaccinale dont la supériorité est établie dans n publications non redondantes . Avant tout pour les plateformes ARNm** mais non exclusivement*** :
    *S Crotty . Hybrid immunity . Science 25 Jun 2021:Vol. 372, Issue 6549, pp. 1392-1393 . doi : 10.1126/science.abj2258
    **Anderson M et coll . SARS-CoV-2 Antibody Responses in Infection-Naive or Previously Infected Individuals After 1 and 2 Doses of the BNT162b2 Vaccine. JAMA Netw Open. 2021 May27 Aug6 ;4(8):e2119741. doi:10.1001/jamanetworkopen.2021.19741
    ***Sasikala M et coll . Immunological memory and neutralizing activity to a single dose of COVID-19 vaccine in previously infected individuals. Int J Infect Dis. 2021 May19 Jul;108:183-186. doi: 10.1016/j.ijid.2021.05.034

    Le statut de primo-infecté (J11-6mois) est intégrée au trépied du Passe , tout comme la place actualisée (HAS 26/7/2021) de la sérologie (TROD) initialement niée : Reste à adapter les SEUILS au climat Delta où des titres neutralisant doubles semblent nécessaires

    Vos analogies n fois entendues mais tout aussi STUPIDES au "pas cadencé" , "Ceausescu" ou au "goulag" viennent pourrir votre propos supposé "non militant" , ce dont je doute .
    Votre conclusion est et restera nauséabonde et hors sol

    Dr JP Bonnet (PH Primo-infecté vacciné)

  • La discrimination positive ou pas mène à la haine

    Le 18 septembre 2021

    Il est devenu évident que George Orwell avait bien anticipé Le Monde d'Après et ça n'est donc pas illogique que de voir la haine se répandre plus vite même que le #Covid19 !

    Ceux qui de marabouts ou sorciers ; il y a encore peu, se sont pris pour des scientifiques "indiscutables", se prennent aujourd'hui pour des mathématiciens ou des astrophysiciens refusant toutes remises en causes ou autres voies !

    Alors dans une démocratie ils tordent à loisirs ou envies les informations dont certaines sont plus que douteuses et donc discutables pour arriver à leurs fins !

    Qu'ils soient médecin aujourd'hui n'est plus justement un gage de sérieux et de respectabilité quand on voit les tombereaux d'injures et de menaces qui circulent sur les réseaux sociaux ! aussi ceux qui comme #Mengele font la promotion des expérimentations douteuses !

    Gilles Dupont (IDE)

  • D'accord avec la muqique gouvernementale

    Le 18 septembre 2021

    Je ne discute pas votre affirmation, mais oubliez la posture supposée : un soignant hospitalier non vacciné représente-t-il une perte de chance pour son patient (sans parler de ses collègues) ?

    La réponse ne peut être que OUI ou NON, même si on peut penser que cette perte est minime.
    Et en tout cas, cette perte de chance est une réalité juridique bien ancrée dans la loi et la jurisprudence française, il est honnête que les non vaccinés en soient bien conscients.

    Concernant les réactions du Dr Babici, qu'elle se rassure : je suis un soignant comme les autres, un de mes camarades a laissé sa vie dans cette pandémie en faisant son devoir, je respecte tous les soignants qui se comportent de manière professionnelle. Si j'ai l'air de "marcher au pas cadencé" c'est que je suis d'accord avec la musique gouvernementale sur la vaccination des soignants et que je n'ai pas honte de l'écrire ; je ne me prive pas de critiquer la gouvernance sanitaire sur d'autre points. Et je dis bien "critiquer", c'est à dire un jugement de valeur et non une réaction épidermique de dénigrement de la personne à cause de ses idées.
    Enfin, pour M. Dupont, dans "discrimination positive" il y a le mot "discrimination" , avec tout ce que cela implique (et souvent justement ce sont des postures, donc très utilisées par les politiques, pas par les scientifiques qui essaient de faire preuve de...discrimination avec du bon sens ; les anglo saxons ont inventé le terme de "données triturées" pour qualifier les articles "tordus dans le bon sens".

    Dr F Chassaing

  • Conscience professionnelle

    Le 19 septembre 2021

    Ethique Ethique ...ça n'est que "la conscience professionnelle" et vous pouvez toujours vous lancer des chiffres et raisons avec des commentaires fleuves un soignants qui prend le risque de contaminer ses patients par définition "fragile" puisque malade n'a pas de "conscience professionnelle" et fait preuve d'une défaillance de son raisonnement et un déficit de CONSCIENCE.

    Dr JPL

  • Peur

    Le 20 septembre 2021

    Les soignants non vaccinés ont semblablement peur d'un risque non mesuré selon leur connaissance à long terme. Un risque flou face à un bénéfice personnel faible pour les jeunes en bonne santé et un risque franc pour leurs patients caché par une bonne conscience d'avoir été de service lorsque les vaccins n'existaient pas.

    Bref, ce risque premier est estimé decrescendo, donc faible à long terme, mais ceux qui ont peur n'écoutent visiblement pas les sciences fondamentales et sont plus ouverts à des données précises qui ne viendront que dans de nombreuses années en fonction de leurs craintes : "et si le vaccin favorisait les cancers dans 10 ans ? Ok attendons 10 ans pour se vacciner !"...

    Dr PS

  • Obligation de moyen

    Le 20 septembre 2021

    Comme il se dit souvent "en médecine on a une obligation de moyen mais pas de résultats". Obligation de moyens d'être le moins contaminant possible, et le moins dangereux possible. Les patients qu'ils viennent consulter ou sont hospitalisés sont fragilisés. C'est notre rôle de être vacciné et de sécuriser au mieux nos contacts.

    Dr Isabelle Herry

  • Remarques au Dr Bonnet

    Le 21 septembre 2021

    Même si cela vous provoque la nausée, Monsieur, sans vous apporter de preuves bibliographiques, j'ai vécu sous Ceausescu pendant 22 ans et j'ai mon expérience de vie que vous ne pouvez pas comprendre.

    Dr D. Babici, PH

  • Monstruosité des comparaisons et amalgames (au Dr D. Babici)

    Le 21 septembre 2021

    Pas besoin de référence bibliographique pour comprendre le drame vécu par ceux qui ont connu au quotidien la période sanguinaire Ceausescu, les études à Vienne. Il m'a été confirmé (si besoin était !) par mes collêgues pédiatres et anesthésistes roumains "passés à l'Ouest" avant ou surtout après l'entrée de la Roumanie dans l'UE en 2007.
    PAR CONTRE, ces mêmes collègues me semblent tout aussi bien placés pour apporter de l'infinie nuance à vos comparaisons "historiques", goulag inclu : elles méritaient d'être surlignées après un rappel sur ce qui est notre cœur de sujet ou de métier.

    Mes amis Khmers me rappelaient récemment que certains Français avaient oubliés le sens du mot génocide, qui n'est heureusement pas dans votre propos.

    Mes amis HongKongais m'indiquaient le sens du mot dictature, qui vécue dans ce sens est encore plus cruelle.

    Pas besoin d'avoir vécu la Shoah, l'Occupation ou la Révolution Française pour saisir la monstruosité des comparaisons et amalgames qui ont pu être faites : elles méritent d'être sanctionnées ou au moins filtrées et dénoncées.
    Notre cocon social est fort envié.

    Dr JP Bonnet, PH

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