
Comme on a pu le constater lors de ce 8e congrès de l’EULAR qui s’est déroulé à Paris du 11 au 14 juin, un vent de renouveau souffle sur la goutte. D’abord, la fréquence croissante de la maladie goutteuse et les facteurs de risque ou comorbidités associés, notamment cardiovasculaires, sont de mieux en mieux précisés. Ensuite, diverses études expérimentales in vitro et in vivo permettent maintenant de mieux connaître les mécanismes physiopathologiques impliqués dans le déclenchement de la réaction inflammatoire et de sa régression spontanée. Enfin, et surtout, après la publication récente des recommandations de l’EULAR visant à améliorer le diagnostic et la prise en charge de la goutte (1,2), un nouveau traitement de l’hyperuricémie chronique symptomatique vient d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché dans l’union européenne. Il s’agit de la première avancée majeure dans ce domaine depuis 40 ans ! De nombreuses raisons qui expliquent le choix du JIM de mettre à l’honneur, et à la une, cette « vieille » maladie, trop souvent délaissée, et encore insuffisamment traitée.
(1) Zhang W et coll. EULAR evidence based recommendations for gout. Part I: Diagnosis. Report of a task force of the Standing Committee for International Clinical Studies Including Therapeutics (ESCISIT). Ann Rheum Dis 2006;65:1301-11 : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16707533?dopt=Abstract
(2) Zhang W et coll. EULAR evidence based recommendations for gout. Part II: Management. Report of a task force of the EULAR Standing Committee for International Clinical Studies Including Therapeutics (ESCISIT). Ann Rheum Dis 2006;65:1312-24 : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez